Dans quelques jours, l’Allemagne célèbrera les 30 ans de la chute du mur de Berlin.
Mais si l’on parle beaucoup de la réunification allemande à cette occasion, il est important de rappeler que cet évènement a également transformé profondément la vie de nombreux européens et l’Europe politique. Car au-delà de la séparation entre la RDA et la RFA, c’est aussi d’une division entre l’Ouest et l’Est que le mur de Berlin fut le symbole pendant plusieurs décennies. Et cette différenciation entre Est et Ouest est toujours fortement présente dans les relations qu’entretiennent entre eux les européens et leurs représentants politiques.
En effet, malgré des liens ancrés et des rapprochements, le développement de nouvelles coopérations, l’entrée dans l’UE de nombreux pays de l’ancien bloc de l’Est et la circulation des populations, des disparités subsistent et continuent de définir certains rapports économiques, politiques et culturels. Dans un contexte européen qui ne cesse de se redéfinir, les incompréhensions et les tensions entre ces deux entités symboliques continuent non seulement d’exister mais semblent aussi se renforcer.
Quelle place pour les acteurs culturels dans le rapprochement entre Est et Ouest ? Comment alors encourager les acteurs à échanger sur leurs réalités ? Quelles coopérations imaginer avec les pays de l’Est non membres de l’UE ? Comment développer de nouveaux liens et des projets communs tout en respectant les singularités de chacun ? Quels outils développer pour permettre une communication plus fluide et plus tolérante ?
(Édito e-MEDIA du 7 novembre 2019)
